Alfred Gerber (1910-1963)

Saverne 1952. Les « Comestibles Nething » était l’épicerie fine créée par Othon Nething, oncle de ma grand-mère Georgette Gerber née Nething. Alfred Gerber successeur, mon grand-père, a repris l’épicerie au lendemain de la guerre, en 1947. Ici, il pose avec sa belle soeur Marie-Louise Nething.

Du miroir étincelant de la vérité
La joie sourit à celui qui la cherche.
Sur le sentier escarpé de la vertu
Elle soutient les pas du malheureux.
Sur les hauteurs rayonnantes de la foi
On voit flotter sa bannière,
À travers l’ouverture des sépulcres brisés
Elle se tient dans le chœur des anges.
Souffrez avec courage millions d’êtres !
Souffrez pour un monde meilleur !
Là haut, au-delà de la voûte étoilée
Un Dieu puissant vous récompensera.
On ne peut récompenser les Dieux,
Il est beau de leur ressembler.
Que les pauvres et les affligés se mêlent,
Et se réjouissent avec les joyeux.
Que la haine et la colère soient oubliées,
Que notre ennemi mortel soit pardonné,
Que nulle larme ne fatigue ses yeux,
Que nul remords ne le ronge.
Anéantissons le souvenir des offenses !
Que le monde entier soit réconcilié !
Frères, au-dessus du dôme des étoiles,
Dieu juge comme nous jugeons.
La joie pétille dans les verres,
Dans les flots dorés de la vigne,
Les Cannibales puisent la douceur,
Le désespoir y puise du courage.
Frères, levez-vous de vos sièges
Quand le verre rempli circulera,
Laissez l’écume de la boisson enivrante jaillir vers le ciel :
Offrez ce verre au bon génie.
À celui que les astres célèbrent,
À celui que chante l’hymne du Séraphin !
Ce verre au bon génie
Au-dessus de la voûte des étoiles !
Courage et fermeté dans les souffrances !
Secours à l’innocent qui pleure,
Éternité de serments,
Vérité envers l’ami et l’ennemi,
Virile fierté devant les trônes des rois,
Frère ce qu’il faut sacrifier nos biens et notre vie, —
Au devoir accompli sa couronne,
Le malheur au mensonge !
Fermez le cercle sacré,
Jurez par ce vin doré :
Être fidèle à vos serments,
Jurez-le par le souverain céleste.
Schiller ( extrait de Ode à la joie)
Famille Gerber, 1930
Alfred Gerber, le 3e fils de la fratrie (au centre de la photo) est né le 4 Mai 1910 de Marie-Anne Bassler (1875-1941) et Alphonse Gerber ( 1873-1950)
A côté de lui son petit frère Joseph né en 1915 ( à gauche) et son grand frère Alphonse né en 1905 ( à droite).
Alfred a 12 ans quand l’aîné de la famille, Paul Gerber, décède en 1922 à l’âge de 18 ans.
Marie-Anne Bassler est née à Saverne en 1975, sa mère Marie Lambour (1838-1927) était originaire de la Hoube ( Dabo), son père Louis Bassler ( 1846-1903) était originaire de Pfetterhouse.
Alphonse Gerber (père) est né en 1873 à Eckartswiller, ses parents Sébastien Gerber (1842-1886) et Catherine Müller (1846-1921) étaient tous les deux originaires d’Eckartswiller.
Alphonse (fils), le grand-frère d’Alfred, est parti s’établir à Roanoke, en Virginie pour ouvrir un restaurant Français.
Joseph, son petit frère, est devenu prêtre missionnaire au Congo, à Brazzaville.
Alfred, lui, est devenu soldat.

Les quatre garçons et leur père. De gauche à droite Alphonse, Alfred, Joseph et Paul. 1920.

